L’édifice actuel, érigé principalement en galets roulés partiellement enduits (pisé pour la surélévation de la tour nord) présente un plan en T à deux niveaux d’élévation, avec un appentis côté nord-ouest, et deux tours de plan massé à trois niveaux de part et d’autre du corps de bâtiment est. L’ensemble est recouvert de hauts toits à deux pans et croupes à égouts retroussés en tuiles écaille, percés de jacobines à lambrequin et sommés d’épis de faîtage en zinc. Les ouvertures, cintrées, rectangulaires ou carrées affichent un encadrement en molasse qui répond en partie aux chaînages d’angle, utilisant la pierre de taille pour les niveaux inférieurs. Des fenêtres à meneaux simples et meneaux et croisillons – témoins de la construction du XVIe siècle – sont percées dans les niveaux supérieurs de la tour sud et du corps est. Un soin décoratif manifeste est apporté à la tour sud, qui présente une porte cintrée avec deux pilastres surmontés d’une agrafe en pointe de diamant. De faux mâchicoulis se développent à l’angle sud-ouest, et deux cadrans solaires prennent place sur les façades sud et est. Imposante et remarquables, les dépendances accueillaient une ancienne magnanerie, un four à double foyer et une buanderie.
L’édifice a obtenu le label “Patrimoine en Isère”, récompensant la qualité patrimoniale d’un édifice d’intérêt départemental.
D'après le groupe historique des Avenières, les parties anciennes de cette maison forte dateraient du XVIe siècle qui auraient appartenu à la famille d'Angelin, éteinte vers 1820.
Le cadastre napoléonien de 1838 (A 29/30/31) montre une implantation des bâtiments différente pour les dépendances. Les parties nord n’existent pas encore et on observe deux corps de bâtiment au sud-est, l’un rectangulaire l’autre en L. Les matrices indiquent pour cette date que le propriétaire est Monsieur Commandeur. Selon l’actuel propriétaire (2011), ce dernier aurait acheté la propriété vers 1805 pour la revendre vers 1840 à Monsieur Roche, soyeux lyonnais. Ce dernier fit construire les dépendances actuelles (au nord) en 1848. Un plan aquarellé de 1849 montre ces dernières ainsi que l’aménagement d’un jardin à l’anglaise au sud (les dépendances sont détruites) et d’un jardin à la française au nord-est. Vers 1895 l’ensemble est acquis par Monsieur Couton, arrière-grand-père de l’actuelle propriétaire.
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