Bienvenue à Courtenay, commune située au centre des Balcons du Dauphiné dans le Nord-Isère. Découvrez l'observatoire de l’étang de Salette, l'étang de pêche du marais de Lancin, les châteaux médiévaux, l'église et les toits typiques !
C’est la seconde commune la plus vaste des Balcons du Dauphiné après Les Avenières-Veyrins-Thuellin. Le nom de la commune viendrait du latin « cortena » que l’on pourrait traduire par jardin ou petite cour, soulignant l’importance de la culture de la terre.
Le village ne date pas d’hier, puisque l’occupation par les Celtes et les Gaulois à l’époque gallo-romaine est attestée ! De nombreuses fouilles y ont été menées. On a notamment retrouvé 9 sites funéraires distincts et 16 nécropoles médiévales datées entre le VIIe siècle et le XIe siècle.
1. Courtenay et son patrimoine
– L’église paroissiale Saint-Martin : bâtie sur les ruines d’un autel païen déjà évoqué au IXe siècle, elle conserve son clocher datant du XIVe siècle. Le reste de l’édifice date de la fin du XIXe siècle.
Vous pourrez observer à l’intérieur de l’église la cuve baptismale et le groupe allégorique sculpté sur le tympan. Ce dernier illustre la scène du partage du manteau du saint évoquant ainsi sa générosité. C’est l’un des saints les plus représentés puisque plus de 3000 églises lui sont dédiées en France.
L’édifice abrite également la tombe de Louis de la Balme de Montchalin qui fut curé de Quirieu, Morestel et Courtenay.
Les châteaux et maison-forte de Courtenay : on peut noter qu’aucun édifice ne fut pillé ou détruit lors de la Révolution Française, ce qui a souvent été le cas dans le reste du territoire.
– Le château de Lancin (site privé) : datant de la fin du XIXe siècle, il est inscrit aux monuments historiques en 2014 (totalité du château, façades et toitures, une partie des écuries et une partie du parc). Sa date de construction est estimée à la fin du XIXe siècle.
Il est construit par l’architecte lyonnais Louis Rigoct (1845-1879) dans un style néo-gothique (faux machicoulis, fausses meurtrières).
– La maison-forte de Montchalin (site privé) : datant du XVe siècle, on doit sa construction à Antoine de La Balme de Montchalin. Il est entouré d’un grand parc de 40 hectares. L’édifice est notamment reconnaissable à ses 4 imposantes tours rondes crénelées. Il est restauré en 2000.
– La maison forte de Boulieu (site privé) : datant du XVe siècle, elle possède une remarquable tour d’angle. Elle est rénovée à la fin du XXe siècle.
– La maison-forte de By : du premier édifice datant du XVe siècle, il ne reste plus que le clocher. Le reste de l’édifice est attribué au XVIIe siècle. Elle abrite aujourd’hui le centre équestre de By !
– La maison-forte de Tirieu (site privé) : datant du XIVe siècle, elle aurait appartenu au Commandeur de l’Ordre du Temple, puis à l’ordre des chevaliers de Malte. Elle a perdu sa seconde tour et la chapelle qui était dans son parc.
On raconte que non loin, dans les bois de Pierre-Faye, les Maures de passage sur le territoire auraient laissé leur trésor à Courtenay, n’ayant pas le temps de l’emporter…
– Le temple de Tirieu (site privé) : la Commanderie Templière de Tirieu s’y serait établie à la fin du XIIe siècle/début du XIIIe siècle.
Une légende raconte qu’un souterrain aurait existé reliant le temple à la maison-forte de By. Le nom qui lui est attribué est “chemin des lépreux” car des malades s’y seraient cachés par peur de la contagion.
Dès le milieu du XVIIIe siècle, l’édifice est mis au service de l’agriculture et de l’élevage.
– Les ruines de la chapelle Saint-Roch (à proximité de la salle polyvalente Saint-Rô) : suite aux découvertes de vestiges, on estime que le site a accueilli une villa datant de l’époque gallo-romaine. Les vestiges de la chapelle de style gothique sont quant à eux datés du XVIe siècle. Sur la clé de voûte est inscrit le nom de la famille à l’origine de sa construction « La Balme ». Elle a été rénovée en 2013.
– Le patrimoine vernaculaire composé : vous trouverez à Courtenay plusieurs fontaines dispersées dans ses hameaux, ainsi que des lavoirs, des fours, deux croix de jubilé et un ancien pressoir, notamment dans le centre-bourg de Courtenay et dans les hameaux de Lancin, Tirieu, Chanizieu, Boulieu ou encore Poleyrieu.
2. Courtenay coiffé de toits dauphinois
Parler de Courtenay, permet aussi d’évoquer les traditionnels toits dauphinois caractéristiques de l’architecture locale. Ils sont reconnaissables à leur charpente à quatre pans et à leur couverture en tuiles plates en écailles.
On trouve également des toits à mantelures. Ces toits possèdent une série de dalles disposées comme des escaliers sur le côté du mur pignon. Ces dalles sont aussi appelées “manteaux” ou “couvertines”. Elles servent à protéger les murs de la maison contre l’humidité et les incendies, une précaution importante à l’époque où les toits étaient faits de chaume. Pour cette raison, elles dépassent de chaque côté du toit. Au sommet, il est possible d’observer un morceau de silex en forme de pain de sucre, nommé “le charvet rond”, qui ajoute une touche finale originale à ces toits.
3. Courtenay, côté nature
Dans ce village, l’espace est surtout occupé par les étangs et les forêts, où la nature a une place dominante dans le paysage. Ainsi, il n’est pas surprenant que le nom Courtenay, en patois local “Cortena”, dérive du latin “Curtis” qui signifie “jardin”.
– L’observatoire ornithologique de l’étang de Salette est un incontournable de la commune. Ce petit chalet en bois sur pilotis offre une vue imprenable sur les oiseaux dans leur habitat naturel, promettant une expérience paisible et éducative pour toute la famille.
– L’étang du Marais de Lancin recèle une grande variété de poissons tels que brochets, perches, tanches, carpes, poissons blancs et même carpes de nuit ! Ce paradis des pêcheurs est même accessible aux cyclistes puisqu’il est tout proche de ViaRhôna.
4. La personnalité locale : Aristide Bruant (1851-1925)
Né à Courtenay, ce chansonnier et écrivain. Ses parents suite à des difficultés financières quittent Courtenay pour la capitale. Très vite il travaille en tant qu’assistant chez un juriste et subvient aux besoins de toute sa famille. Il enchaine différents métiers, puis a son premier succès arrive vers où fort de son succès il joue dans les plus grands café-concert de la butte Montmartre, tels que La Scala ou l’Horloge.
Il intègre dès 1881 le cabaret « Le chat noir » grâce à son succès où vont être chanté plusieurs de ses chansons. Cependant, le propriétaire Rodolphe Salis décide de se délocaliser pour échapper à un public qu’il juge « voyou ». C’est ainsi, que grâce à son départ Aristide Bruant fonde son propre cabaret « Le Mirliton » où sa grossièreté envers les clients et sa façon de parler l’argot deviennent sa marque de fabrique.
Les thèmes abordés sont ceux de la vie quotidienne, il utilise un langage populaire des faubourgs, faisant de lui l’un des créateurs de la chanson « réaliste », un mouvement qui perdura jusqu’au début du XXe siècle et dont l’un des plus grands interprètes n’est autre qu’Edith Piaf.
Grâce à la progressive reconnaissance de ses œuvres, grâce à la fondation de la revue « Mirlition », la publication dans des recueils de ses chansons et leur interprétation par de grandes figures, l’artiste peut même revenir à Courtenay, pays de son enfance, où il s’achète un château !
Ces quelques mots qu’il aurait livré au journaliste Adolphe Brisson français sont assez révélateur de son état d’esprit à ce moment-là : « Pendant huit ans, j’ai passé mes nuits dans les bocks et la fumée ! J’ai hurlé mes chansons devant un tas d’idiots qui n’y comprenaient goutte et qui venaient, par désœuvrement et par snobisme, se faire insulter au Mirliton… Je les ai traités comme on ne traite pas les voyous des rues… Ils m’ont enrichi, je les méprise : nous sommes quittes ! …… On respire ici ! [à Courtenay]… ce n’est pas comme à Montmartre !… je suis rudement content d’être sorti de ce cloaque ! »
Après une tentative de se faire élire en tant que député à Paris, il continue à se produire lors de rares occasions avance un ultime retour triomphant en 1924. Il meurt en 1925 à Paris.
Le village ne date pas d’hier, puisque l’occupation par les Celtes et les Gaulois à l’époque gallo-romaine est attestée ! De nombreuses fouilles y ont été menées. On a notamment retrouvé 9 sites funéraires distincts et 16 nécropoles médiévales datées entre le VIIe siècle et le XIe siècle.
1. Courtenay et son patrimoine
– L’église paroissiale Saint-Martin : bâtie sur les ruines d’un autel païen déjà évoqué au IXe siècle, elle conserve son clocher datant du XIVe siècle. Le reste de l’édifice date de la fin du XIXe siècle.
Vous pourrez observer à l’intérieur de l’église la cuve baptismale et le groupe allégorique sculpté sur le tympan. Ce dernier illustre la scène du partage du manteau du saint évoquant ainsi sa générosité. C’est l’un des saints les plus représentés puisque plus de 3000 églises lui sont dédiées en France.
L’édifice abrite également la tombe de Louis de la Balme de Montchalin qui fut curé de Quirieu, Morestel et Courtenay.
Les châteaux et maison-forte de Courtenay : on peut noter qu’aucun édifice ne fut pillé ou détruit lors de la Révolution Française, ce qui a souvent été le cas dans le reste du territoire.
– Le château de Lancin (site privé) : datant de la fin du XIXe siècle, il est inscrit aux monuments historiques en 2014 (totalité du château, façades et toitures, une partie des écuries et une partie du parc). Sa date de construction est estimée à la fin du XIXe siècle.
Il est construit par l’architecte lyonnais Louis Rigoct (1845-1879) dans un style néo-gothique (faux machicoulis, fausses meurtrières).
– La maison-forte de Montchalin (site privé) : datant du XVe siècle, on doit sa construction à Antoine de La Balme de Montchalin. Il est entouré d’un grand parc de 40 hectares. L’édifice est notamment reconnaissable à ses 4 imposantes tours rondes crénelées. Il est restauré en 2000.
– La maison forte de Boulieu (site privé) : datant du XVe siècle, elle possède une remarquable tour d’angle. Elle est rénovée à la fin du XXe siècle.
– La maison-forte de By : du premier édifice datant du XVe siècle, il ne reste plus que le clocher. Le reste de l’édifice est attribué au XVIIe siècle. Elle abrite aujourd’hui le centre équestre de By !
– La maison-forte de Tirieu (site privé) : datant du XIVe siècle, elle aurait appartenu au Commandeur de l’Ordre du Temple, puis à l’ordre des chevaliers de Malte. Elle a perdu sa seconde tour et la chapelle qui était dans son parc.
On raconte que non loin, dans les bois de Pierre-Faye, les Maures de passage sur le territoire auraient laissé leur trésor à Courtenay, n’ayant pas le temps de l’emporter…
– Le temple de Tirieu (site privé) : la Commanderie Templière de Tirieu s’y serait établie à la fin du XIIe siècle/début du XIIIe siècle.
Une légende raconte qu’un souterrain aurait existé reliant le temple à la maison-forte de By. Le nom qui lui est attribué est “chemin des lépreux” car des malades s’y seraient cachés par peur de la contagion.
Dès le milieu du XVIIIe siècle, l’édifice est mis au service de l’agriculture et de l’élevage.
– Les ruines de la chapelle Saint-Roch (à proximité de la salle polyvalente Saint-Rô) : suite aux découvertes de vestiges, on estime que le site a accueilli une villa datant de l’époque gallo-romaine. Les vestiges de la chapelle de style gothique sont quant à eux datés du XVIe siècle. Sur la clé de voûte est inscrit le nom de la famille à l’origine de sa construction « La Balme ». Elle a été rénovée en 2013.
– Le patrimoine vernaculaire composé : vous trouverez à Courtenay plusieurs fontaines dispersées dans ses hameaux, ainsi que des lavoirs, des fours, deux croix de jubilé et un ancien pressoir, notamment dans le centre-bourg de Courtenay et dans les hameaux de Lancin, Tirieu, Chanizieu, Boulieu ou encore Poleyrieu.
2. Courtenay coiffé de toits dauphinois
Parler de Courtenay, permet aussi d’évoquer les traditionnels toits dauphinois caractéristiques de l’architecture locale. Ils sont reconnaissables à leur charpente à quatre pans et à leur couverture en tuiles plates en écailles.
On trouve également des toits à mantelures. Ces toits possèdent une série de dalles disposées comme des escaliers sur le côté du mur pignon. Ces dalles sont aussi appelées “manteaux” ou “couvertines”. Elles servent à protéger les murs de la maison contre l’humidité et les incendies, une précaution importante à l’époque où les toits étaient faits de chaume. Pour cette raison, elles dépassent de chaque côté du toit. Au sommet, il est possible d’observer un morceau de silex en forme de pain de sucre, nommé “le charvet rond”, qui ajoute une touche finale originale à ces toits.
3. Courtenay, côté nature
Dans ce village, l’espace est surtout occupé par les étangs et les forêts, où la nature a une place dominante dans le paysage. Ainsi, il n’est pas surprenant que le nom Courtenay, en patois local “Cortena”, dérive du latin “Curtis” qui signifie “jardin”.
– L’observatoire ornithologique de l’étang de Salette est un incontournable de la commune. Ce petit chalet en bois sur pilotis offre une vue imprenable sur les oiseaux dans leur habitat naturel, promettant une expérience paisible et éducative pour toute la famille.
– L’étang du Marais de Lancin recèle une grande variété de poissons tels que brochets, perches, tanches, carpes, poissons blancs et même carpes de nuit ! Ce paradis des pêcheurs est même accessible aux cyclistes puisqu’il est tout proche de ViaRhôna.
4. La personnalité locale : Aristide Bruant (1851-1925)
Né à Courtenay, ce chansonnier et écrivain. Ses parents suite à des difficultés financières quittent Courtenay pour la capitale. Très vite il travaille en tant qu’assistant chez un juriste et subvient aux besoins de toute sa famille. Il enchaine différents métiers, puis a son premier succès arrive vers où fort de son succès il joue dans les plus grands café-concert de la butte Montmartre, tels que La Scala ou l’Horloge.
Il intègre dès 1881 le cabaret « Le chat noir » grâce à son succès où vont être chanté plusieurs de ses chansons. Cependant, le propriétaire Rodolphe Salis décide de se délocaliser pour échapper à un public qu’il juge « voyou ». C’est ainsi, que grâce à son départ Aristide Bruant fonde son propre cabaret « Le Mirliton » où sa grossièreté envers les clients et sa façon de parler l’argot deviennent sa marque de fabrique.
Les thèmes abordés sont ceux de la vie quotidienne, il utilise un langage populaire des faubourgs, faisant de lui l’un des créateurs de la chanson « réaliste », un mouvement qui perdura jusqu’au début du XXe siècle et dont l’un des plus grands interprètes n’est autre qu’Edith Piaf.
Grâce à la progressive reconnaissance de ses œuvres, grâce à la fondation de la revue « Mirlition », la publication dans des recueils de ses chansons et leur interprétation par de grandes figures, l’artiste peut même revenir à Courtenay, pays de son enfance, où il s’achète un château !
Ces quelques mots qu’il aurait livré au journaliste Adolphe Brisson français sont assez révélateur de son état d’esprit à ce moment-là : « Pendant huit ans, j’ai passé mes nuits dans les bocks et la fumée ! J’ai hurlé mes chansons devant un tas d’idiots qui n’y comprenaient goutte et qui venaient, par désœuvrement et par snobisme, se faire insulter au Mirliton… Je les ai traités comme on ne traite pas les voyous des rues… Ils m’ont enrichi, je les méprise : nous sommes quittes ! …… On respire ici ! [à Courtenay]… ce n’est pas comme à Montmartre !… je suis rudement content d’être sorti de ce cloaque ! »
Après une tentative de se faire élire en tant que député à Paris, il continue à se produire lors de rares occasions avance un ultime retour triomphant en 1924. Il meurt en 1925 à Paris.
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